Le drone pour tous : comprendre la réglementation et les bonnes pratiques

Avec l’essor fulgurant des drones, qu’ils soient utilisés à des fins professionnelles ou récréatives, la réglementation autour de leur usage devient de plus en plus cruciale. En Europe, et particulièrement en France, les lois encadrant l’utilisation des drones sont conçues pour garantir la sécurité de l’espace aérien et des utilisateurs. Dans cet article, nous explorerons les différentes catégories de drones, les exigences légales, les formations nécessaires, ainsi que les meilleures pratiques à adopter.

Les catégories d’opérations de drones civils

La réglementation européenne sur les drones se divise en trois catégories distinctes : ouverte, spécifique et certifiée. Chacune d’elles répond à des niveaux de risque différents et impose des exigences variées aux opérateurs.

Catégorie « Ouverte »

La catégorie « ouverte » concerne les opérations à faible risque. Elle est subdivisée en trois sous-catégories :

  • A1 : Permet de survoler des personnes, mais pas des foules. Cette catégorie est souvent utilisée pour des drones légers et de loisirs.
  • A2 : Permet de voler à proximité des personnes, mais avec des restrictions de distance. Les pilotes doivent suivre une formation supplémentaire.
  • A3 : Interdit de survoler des personnes et nécessite de voler à une distance minimale des zones peuplées.

Dans cette catégorie, aucune autorisation préalable n’est requise, ce qui la rend accessible aux amateurs de drones.

Catégorie « Spécifique »

La catégorie « spécifique » s’applique aux opérations présentant un risque modéré. Avant de commencer à voler, l’opérateur doit obtenir une autorisation opérationnelle ou faire certaines notifications suivant les lieux de vols. Pour cela, il est nécessaire de réaliser une évaluation des risques qui déterminera les exigences de sécurité et d’exploitation. Cela inclut souvent des plans détaillés des missions, des mesures de sécurité à mettre en place, et une compréhension des enjeux liés à l’opération.

Catégorie « Certifiée »

Enfin, la catégorie « certifiée » est réservée aux opérations à haut risque, telles que celles effectuées par des entreprises dans des environnements sensibles. Dans cette catégorie, l’opérateur et son drone doivent être certifiés, et les pilotes doivent posséder une formation appropriée. Ce niveau de réglementation garantit que les opérations sont menées avec un maximum de sécurité.

Être en conformité avec la loi

Enregistrement

La première étape pour un nouvel opérateur de drone est de s’enregistrer dans le pays de résidence. En France, cela se fait sur le site Alphatango, où vous pouvez créer un compte et déclarer votre drone. Cet enregistrement est essentiel pour garantir une traçabilité et un suivi en cas d’incident.

Formation

Une fois inscrit, il est crucial de se familiariser avec les règles d’exploitation des drones. Le pilote doit suivre une formation appropriée pour s’assurer qu’il comprend les différentes exigences réglementaires. Cela est particulièrement vrai pour les catégories « spécifique » et « certifiée », où des formations approfondies sont nécessaires.

Assurance

Tout comme pour un véhicule, les opérateurs de drones doivent également souscrire une assurance. Cela protège non seulement l’opérateur, mais aussi les tiers en cas de dommages causés par un accident. Plusieurs compagnies d’assurance proposent des polices spécifiques pour les drones, tenant compte des différents niveaux de risque.

Les formations disponibles

Catégorie « Ouverte »

Pour ceux qui choisissent d’opérer dans la catégorie « ouverte », l’examen est accessible gratuitement sur le site Alphatango. Cet examen prend la forme d’un questionnaire à choix multiples (QCM) et permet aux pilotes de vérifier leurs connaissances des règles de sécurité et des bonnes pratiques. Certains centres de formation proposent des sessions d’une journée pour aider les opérateurs à se préparer à cet examen.

Catégorie « Spécifique »

La catégorie « spécifique » nécessite une formation plus approfondie. Les opérateurs doivent s’inscrire dans un centre de formation agréé où ils suivront un cours théorique et pratique. L’examen théorique, connu sous le nom de « CATS », est semblable à un examen de code de la route et porte sur les réglementations, les aspects techniques des drones, et la gestion des risques.

La formation pratique, qui dure généralement cinq jours, comprend des simulations de situations réelles et permet aux participants de se familiariser avec les exigences opérationnelles. Ces sessions sont essentielles pour garantir que les opérateurs sont préparés à faire face à des situations imprévues.

Sites de référence pour s’informer

Pour rester informé sur la réglementation des drones, plusieurs ressources en ligne sont disponibles :

  • Alphatango : Le site officiel pour l’enregistrement et les informations réglementaires en France.
  • EASA (Agence Européenne de Sécurité Aérienne) : Fournit des directives et des informations sur la sécurité aérienne en Europe.
  • Clearance : Une plateforme dédiée aux demandes d’autorisation et à la gestion des espaces aériens.

Conclusion

L’utilisation des drones, qu’elle soit récréative ou professionnelle, est soumise à une réglementation stricte au niveau européen. Chaque pilote doit être conscient des responsabilités qui lui incombent et s’assurer qu’il respecte les règles en vigueur. En suivant les étapes d’enregistrement, en obtenant les formations nécessaires et en souscrivant une assurance, vous pouvez profiter de votre expérience de pilotage en toute sécurité.

En fin de compte, la sécurité dans l’usage des drones repose sur la formation et la compréhension des lois. En respectant ces normes, nous pouvons tous contribuer à un environnement aérien plus sûr, que nous soyons des amateurs de loisirs ou des professionnels du secteur.

En qualité de gérant de la société Drone Atmo, j’ai acquis en 2023 le Certificat d’Aptitude (CATT) ainsi que la formation pratique de télépilote de drone. Dès 2024, j’ai entrepris une mise à jour de mes compétences en obtenant la certification CATS et en suivant une formation pratique complémentaire, ce qui m’a permis d’obtenir les agréments nécessaires pour opérer en catégorie « Spécifique » STS1 et STS2, conformément à la future réglementation européenne à venir. Drone Atmo se distingue par la réalisation de prestations de nettoyage de toitures dans la région d’Albi, en totale conformité avec les normes en vigueur.

Article du 03/11/2024